« La Sérotine boréale ou la Sérotine de Nilsson (Eptesicus nilssonii) a été déterminée par Sven Nilsson en Norvège à Hallingdalen, sur un individu récolté en léthargie en 1836. Elle était anciennement nommée Vespertilio kuhlii. […] C’est la chauve-souris européenne la plus nordique : elle apparaît au-delà du cercle polaire et atteint 70°N en Norvège. » peut-on lire dans l’ouvrage « Les chauves-souris de France, Belgique, Luxembourg et Suisse » de Laurent Arthur et Michèle Lemaire.

Le guide « Chauves-souris d’Europe : connaître, identifier, protéger » de Christian Dietz et Andreas Kiefer indique que son aire de répartition géographique est la suivante : « Europe de l’Est et centrale, jusqu’au centre de la France, Suisse et Italie du Nord. Seule chauve-souris à se reproduire au nord du cercle polaire. A l’est, par l’arc des Carpates, atteint le nord de l’Ukraine et le Caucase. Petites populations et individus solitaires dans le massif du Balkan. Données isolées en Angleterre, aux îles Féroé et sur des plates-formes pétrolières en mer du Nord». Plus particulièrement « [e]n Suisse, elle est présente dans le Valais principalement au-dessus de 1200 m, mais c’est essentiellement des mâles qui sont capturés ; dans le Jura et la Haute Engadine c’est une des espèces les plus fréquemment contactées ».

Selon Manuel Ruedi, chiroptérologue (spécialiste de la chauve-souris) du Muséum de Genève, cette espèce n’est pas migratrice en Suisse. En effet, elle ne quitte jamais le Jura ou les Alpes tout au long de l’année. Par contre, plus au nord, des migrations occasionnelles ont été constatées, comme l’indique le guide sur les chauves-souris d’Europe cité plus haut : « Plusieurs données sur des plates-formes pétrolières en mer du Nord et aux îles Féroé indiquent un comportement migratoire au moins occasionnel ».

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