Marc Duquet explique très bien ce phénomène de vol en V dans son livre Des plumes et des ailes : pourquoi et comment volent les oiseaux :
« Les grands oiseaux qui migrent en groupe ont presque tous recours au vol en formation, que ce soit le vol en V ou le vol en ligne, car cela leur permet de dépenser moins d’énergie. En effet, le vol en V répond à la loi du moindre effort qui régit la vie sauvage. […] Les oiseaux migrateurs qui volent en V dépensent donc moins d’énergie et se relaient en tête de vol, à la place la plus éprouvante. […] l’oiseau suiveur ne recherche pas uniquement une réduction de la traînée, mais se décale légèrement sur le côté et reste un peu de retrait afin de bénéficier des courants ascendants provoqués par les tourbillons que génèrent l’extrémité des ailes de l’oiseau qui le précède. […] Il a été montré par ailleurs que l’oiseau de tête n’est jamais le même, qu’il n’est pas le leader permanent d’une formation. Les oiseaux migrateurs se relaient en effet à la tête du vol en V, afin de ne pas voler trop longtemps à la place la plus fatigante, et chaque individu change fréquemment de place, passant en moyenne 32% du temps à bénéficier du courant ascendant produit par les battements d’ailes de ceux qui se trouvent devant lui. […] on sait que les oies sauvages qui volent en formation en V économisent de 10 à 14% de leur effort. Ce type de vol est donc essentiel à la survie même de l’espèce. »
Michel Cabaret, sur le site Espace des Sciences, explique un autre avantage de ce type de vol dans le podcast Pourquoi les oies volent-elles en V ? : « En volant en V, chaque oiseau bénéficie d’un effet de groupe. Si bien que la surveillance contre un éventuel prédateur est renforcée. Chaque voisin est surveillé et le prédateur a du mal à isoler un oiseau dans le groupe. »
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