Dans La grande encyclopédie des insectes de Jiří Zahradník, nous apprenons que : « Les insectes (Insecta) qui sont les plus anciens des Arthropodes (Arthropoda : animaux au corps segmenté et aux pattes articulées) ont le corps divisé en trois parties, la tête, le thorax et l’abdomen. Chez les larves cette division est souvent incomplète et, par exemple, la tête peut manquer (larves acéphales), ou bien thorax et abdomen peuvent être presque uniformément segmentés. Chez l’insecte adulte les trois parties sont généralement bien distinctes, mais il arrive qu’elles soient partiellement réduites ou soudées. […] L’appareil circulatoire des insectes est ouvert ; le sang (hémolymphe) coule dans le vaisseau dorsal, de l’extrémité postérieure du corps vers la tête, puit revient à travers trois sinus séparés par des cloisons. Le sang baigne tous les organes. »

Sur le site RTS Découverte, la Docteure Anne Freitag du musée cantonal de zoologie de Lausanne a répondu à une question concernant la taille du cœur des fourmis, répondant par la même occasion à la question de savoir si elles ont un cœur :

« Tout d’abord, les fourmis ont-elles un cœur ? Oui… et non! Les insectes n’ont pas de vrai cœur ni de vrais vaisseaux sanguins dans lesquels circule le sang. Le « sang » des insectes, que l’on appelle hémolymphe, se trouve dans tout le corps et est en contact direct avec tous les tissus et organes. Il n’est pas enfermé dans des vaisseaux sanguins.

Comme chez les vertébrés, l’hémolymphe des insectes assure le transport des nutriments pour nourrir les cellules et évacue les déchets du métabolisme. Il faut donc que ce « sang » puisse circuler à travers tout le corps, aussi bien dans la tête que dans les pattes ou les ailes. Pour cela, les insectes ont un « cœur » placé dorsalement dans leur abdomen (= troisième partie du corps). Ce cœur est allongé, comme un tuyau, avec de petites ouvertures sur le côté, les ostioles. Il se prolonge vers l’avant en une « aorte », un vaisseau ouvert qui va jusqu’à la tête. Quand le cœur se dilate, grâce à l’action de muscles dans l’abdomen, l’hémolymphe rentre par les petites ouvertures latérales. Les muscles pressent ensuite sur le cœur, et l’hémolymphe est envoyée vers l’avant dans l’«aorte» et ressort vers la tête. De cette façon, le «sang» circule peu à peu dans tout le corps de l’insecte : il est pompé dans l’abdomen et rejeté dans la tête. »

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