Le diable cornu est un reptile de la famille des Agamidae qui mesure environ 20 cm, qui vit en Australie centrale, dans un environnement plutôt aride et sableux.
Il est souvent considéré comme le lézard ayant l’apparence la plus bizarre, car elle est très particulière et reconnaissable : il est couvert de piques et de cornes, servant notamment à lui donner une apparence effrayante pour éloigner les prédateurs.
Néanmoins cette apparence est trompeuse : ses piquants sont plutôt mous, ses mâchoires sont faibles et il n’essaiera pas de se défendre s’il est attaqué. Malgré la faiblesse de ses mâchoires, ses dents sont spécialisées et très efficace pour la mâche de petits insectes qui constituent son régime alimentaire.
Il possède également une excroissance sur sa nuque, pour faire croire aux prédateurs que c’est sa tête et faisant office ainsi de leurre. Des scientifiques pensent également qu’elle sert de réserve de graisse en cas de nécessité.
La couleur du Moloch horridus varie du blanc, en passant par le jaune, l’orangé, le vert ou même le noir, afin d’être mieux camouflé dans le désert australien.
Ces animaux ne sont pas très actifs et se déplacent lentement, de manière saccadée. En effet, un spécimen observé n’a bougé que d’à peine 12 mètres en 3 jours. Ils restent cachés sous des troncs ou dans des buissons la plupart du temps.
Comment un tel animal s’est-il adapté à son environnement si sec ? La particularité de cet animal est de pouvoir attirer l’eau depuis ses pattes jusqu’à sa bouche à l’aide de petits canaux sur sa peau entre ses épines, lui permettant ainsi de boire l’humidité contenue dans le sable, là où il passe la plupart de son temps. Il lui arrive aussi de pouvoir boire de cette manière la rosée du matin qui se dépose sur lui ou plus rarement d’aspirer l’eau d’une flaque.
Voici une vidéo qui montre et explique ce processus si particulier (en anglais) :
Il n’est pas rare d’en croiser si on se promène au centre ou au Nord de l’Australie. Il est arrivé que quelques personnes les capturent et les ramènent chez eux en tant qu’animal de compagnie. Malheureusement, même les experts ont du mal à le maintenir en vie en captivité, tant les conditions de son habitat naturel sont si particulières. Il n’est donc pas recommandé de le déplacer de là où on l’a trouvé, afin de lui éviter une souffrance inutile.
Sources :
- Australian lizards, Davey, Keith, 1970. Melbourne : Periwinkle Books.
- Reptiles et amphibiens, Cogger, Harold G., Zweifel, Richard G., 1993. Paris : Bordas.