Lisa Fisler, spécialiste des diptères, collaboratrice scientifique au Centre suisse de cartographie de la faune (CSCF) apporte des éléments de réponse dans l’article Comment font les insectes pour marcher au plafond ?, paru le 1er juin 2021 le site du magazine La Salamandre :
« La plupart d’entre eux ont des petites griffes au bout des pattes qui leur permettent de s’accrocher sur les surfaces rugueuses. Beaucoup d’entre eux disposent, en plus, de coussinets adhésifs couverts de centaines de milliers de poils microscopiques. Du fait de leur grand nombre, ceux-ci génèrent une légère attraction entre la patte et son support, une force appelée liaison de Van der Waals. Enfin, des glandes sécrètent une substance adhésive qui améliore encore l’efficacité de l’ensemble. D’où l’intérêt de se nettoyer très régulièrement les pattes pour éviter que le système ne s’encrasse.
Pourquoi ces adaptations sont-elles apparues ?
Au départ, ce n’était évidemment pas pour marcher au plafond mais plutôt pour grimper aux végétaux pour s’en nourrir ou pour y pondre. Certaines plantes ont d’ailleurs développé des revêtements antiadhésifs pour compliquer la tâche des grignoteurs. Ce n’est pas tout, ces pattes sophistiquées facilitent aussi la capture d’une proie ou l’appariement à un partenaire. »
Le site de Futura Sciences apporte quelques compléments de réponse spécifiquement sur les mouches dans l’article Comment les mouches marchent-elles sur les murs et les plafonds ? :
« Le talent d’acrobate des mouches vient en fait de leurs pattes. Elles disposent en effet de pelotes adhésives à l’extrémité de leurs pattes : les pulvilles. Ces pulvilles, au nombre de deux par patte, sont constituées de très nombreuses soies qui assurent une surface de contact maximum avec le substrat, mur ou plafond.
Cependant, contrairement au gecko, ces soies ne sont pas suffisantes pour fournir à la mouche l’adhérence nécessaire pour se maintenir sur des surfaces aussi lisses que des vitres.
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